07 juin 2016

Face à face

C'est un courriel de la Librairie des Alpes (6, rue de Seine à Paris), qui nous a appris l'existence d'un livre de photographies signé de Maurice Schobinger et Pierre Abramowski, intitulé Face à face.
Les auteurs nous présentent les grandes parois des Alpes au travers d'un prisme quasi architectural, comme si les montagnes étaient des édifices, des constructions. C'est l'une des émotions esthétiques que nous ressentons en les admirant. Ces "faces" ont été construites par les hasards de la nature… elles n'en paraissent pas moins étonnantes d'équilibre et d'élégance.


L'éclairage choisi par le photographe surprend : lumière voilée, presque en noir et blanc, au point de faire ressembler les clichés à des gravures. Une façon inédite de mettre en valeur les “faces”, en se concentrant sur leur structure. Audacieux et réussi !

Nous avons aussi apprécié ce clin d'œil à la Tour Eiffel. De quoi s'agit-il ?
Le photographe a rapproché la hauteur de la Tour, édifice humain, 300 mètres, de celles des parois photographiées, qui en mesurent jusqu'au quadruple. On songe à la face nord des Grandes Jorasses ou à celle de l'aiguille du Midi. Plus modestement, celle de la Tour Ronde (la montagne, pas le bâtiment) mesure seulement une “longueur” de plus que celle d'Eiffel (350 mètres). C'est déjà beaucoup !


Cet étalon de mesure très parisien nous a rappelé l'enfance, quand un père expliquait à son fils que “quatre Tour Eiffel tiendraient l'une au-dessus de l'autre devant l'aiguille du Midi”. Pour avoir gravi (par l'escalier jusqu'au deuxième étage, puis en ascenseur) ladite Tour, l'enfant prenait tout de suite la mesure de ces magnifiques montagnes… en attendant d'aller les gravir un jour (pas toujours en téléphérique, confer la voie Mallory par exemple !)

Toutes nos félicitations aux auteurs de ce “Face à face” !